Plus de 50 % des PME et des indépendants belges n’ont pas encore enregistré leur nom de domaine «.be». Elles ratent ainsi des opportunités professionnelles ainsi qu’une protection juridique supplémentaire, estime la société de services Combell.
Le Premier ministre Yves Leterme. © Belga
1.090.000 noms de domaines «.be» ont été enregistrés, chiffre Combell, entreprise de services Internet, dans un communiqué. La proportion entre les entreprises et les particuliers est de 70/30. De tous les propriétaires de sites Web «.be», 69 % sont établis en Belgique, 17 % aux Pays-Bas et 5 % en France.
En Belgique, Combell observe une «importante majorité» du côté de la Flandre et les entreprises wallonnes ne sont que peu représentées : 67,7 % des noms de domaines «.be» appartiennent à des propriétaires flamands, 19,5 % à des Wallons et 12,8 % à des Bruxellois.
La Belgique affiche ainsi un «grand retard» par rapport aux pays qui nous entourent, tels les Pays-Bas. Si l’on compare le nombre de noms de domaines «.be» (1.090.000) et le nombre de noms de domaines «.nl» (4.150.000) au nombre total d’entreprises par pays, on arrive à cinq noms de domaines par entreprise aux Pays-Bas et à un nom de domaine par entreprise en Belgique. «Vu que la Belgique compte énormément de PME, il y a proportionnellement beaucoup plus d’entreprises – et donc aussi beaucoup plus de candidats pour un nom de domaine – qu’aux Pays-Bas», souligne encore Combell dans son communiqué.
«Les Néerlandais et les Allemands voient plus vite un nouvel outil de communication permettant de percer dans divers canaux de vente supplémentaires, analyse Jonas Dhaenens, DG de Combell. Cela est dû à la mentalité des commerçants. Le nombre de boutiques en ligne est de ce fait bien plus élevé dans ces pays. Les chiffres concernant l’e-readiness, avec lesquels The Economist Intelligence Unit dévoile chaque année à quel point un pays est e-ready, placent aussi les Pays-Bas à la 3e place, tandis que la Belgique ne se retrouve qu’en 20e place.»
Sans «.be», les entreprises ratent des opportunités professionnelles ainsi qu’une protection juridique supplémentaire
Les entreprises belges ratent ainsi des opportunités professionnelles ainsi qu’une protection juridique supplémentaire, estime Combell : «En effet, dès qu’une entreprise enregistre son nom en tant que nom de domaine, personne d’autre ne peut plus réclamer ce nom en tant que nom de domaine», indique-t-elle dans un communiqué.
Pour les entreprises, outre le fait d’enregistrer leur propre nom, il est également intéressant d’examiner les alternatives possibles, telles que les groupes de produits ou les dénominations de secteurs, énumère encore Combell. «Prenons l’exemple de l’entreprise Leblanc SA, qui loue des remorques. Elle a intérêt à ne pas enregistrer que leblanc-sa.be : remorque.be, location-remorques.be ou même aanhangwagens.be sont eux aussi d’intéressants noms de domaines à prendre en considération.»
Source: Trends.be