Bientôt la fin de la domination des «.com» et «.net» ? Basé en Californie, l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), qui se veut le régulateur mondial d’internet, a annoncé vendredi avoir franchi une étape importante ouvrant la voie à l’attribution de nouveaux noms de domaine d’ici la fin de l’année.
Après deux ans de négociations, cette agence indépendante chargée de réglementer au niveau mondial les noms de domaine internet, a mis en place de nouvelles règles plus strictes pour les sociétés déposant des demandes, a ainsi annoncé son vice-président Cyrus Namazi. Les postulants devront par exemple confirmer leur numéro de téléphone et leur adresse dans un délai de 15 jours.
«Les gens qui ont usurpé une identité ou qui ont un casier judiciaire ne voudront évidemment pas donner leur nom et leur adresse si leurs intentions ne sont pas honnêtes», a-t-il expliqué. «Le but est d’éliminer les pommes pourries». «C’est une étape très sérieuse et très importante» vers l’attribution de nouveaux «domaines de premier niveau générique» (generic Top-Level domains), les extensions suivant le point dans un nom de domaine, selon lui.
Plus de 1.800 demandes d’extension à l’étude
L’ICANN étudie actuellement plus de 1.800 demandes de nouvelles extensions, allant des plus générales, comme .shop (magasin), aux plus spécialisées, comme .motorcycles (motos). De nombreuses demandes émanent de grandes sociétés comme Apple, Mitsubishi, IBM et bien sûr de géants de l’internet comme Google, qui a lui seul en a déposé plus de 100 (dont .google, .Youtube ou .lol). En France, on sait que les noms de domaines .paris et .bzh, pour les Bretons, ont été retenus.
Il existe actuellement 22 extensions génériques, parmi lesquelles .com et .net se taillent la part du lion.
L’ICANN estime que l’expansion d’internet, avec deux milliards d’utilisateurs dans le monde dont la moitié en Asie, rend essentielle l’attribution de nouveaux noms de domaine. Les premières nouvelles extensions devraient être disponibles au dernier trimestre de cette année, a expliqué Cyrus Namazi dans une vidéo en ligne.
source : LeParisien.fr