L’observatoire de l’AFNIC montre que sur la période 2009-2010, le .fr a repris des couleurs pour atteindre 1,9 millions de noms de domaine. Il reste encore un travail d’information et des préoccupations sur IPV6 se font jour.
La 4ème édition de l’observatoire de l’Afnic, organisme en charge de la gestion de l’extension.fr en partenariat avec l’université Telecom Sud Paris, dresse un bilan de ces noms de domaine dans l’hexagone. Notre beau pays comprenait 1,87 millions de sites en .fr, si on englobe la totalité des extensions, c’est plus de 5 millions de sites qui sont recensés en France. Il s’agit, avec l’extension polonaise .pl, de la plus forte croissance (+21%). Seul le Montenegro avec le .me explose les statistiques, car beaucoup d’américains souscrivent à cette extension. En matière de comparaison européenne, la France reste derrière l’Allemagne (14 millions de .de) et l’Angleterre (9 millions de co.uk). La période 2009-2010 a effacé la petite faiblesse connue pendant celle de 2008-2009, en raison de la crise.
Croissance et inquiétude
Sur la répartition du.fr, l’Afnic montre que 59% des entreprises ont un site Internet. Pour les particuliers, le chiffre de 40% est à relativiser, car » les personnes s’en servent comme extension pour leur adresse mail » précise l’organisme. Sur les conditions économiques du .fr, l’enregistrement coûte en moyenne 12 euros. Le marché secondaire des noms de domaines en .fr a vu une transaction de 600 000 euros pour le nom credit.fr, mais la transaction moyenne est de 650 euros.
Derrière ces bons chiffres se cachent quelques inquiétudes et notamment celles sur le passage à l’IPV6. En effet, le nombre d’adresses est limité et certains hébergeurs estiment que dans moins de 100 jours, il y aura pénurie d’adresses sous le protocole IPV4. Le remède est justement ce passage à IPV6, mais la plupart des opérateurs n’ont pour l’instant pas assurer la compatibilité de leur réseau avec ce protocole. L’observatoire constate que le déploiement est toujours aussi modeste en ce qui concerne les serveurs : ainsi si 6 % des serveurs DNS des noms de domaine sont compatibles IPv6, ce ratio n’est que de 1 % pour les serveurs web et encore moins pour les serveurs de messagerie.
Source: LMI