Quiveutdufromage.com, Ilsjouentlejeu.com, Tartedetoi.com … des noms de domaine qui défient à première vue toutes les lois du web référencement mais qui contre toute attente contribuent à un relationnel 3.0 entre marques et consommateurs … cafaitreflechir.com, vous ne trouvez pas ?
Ces derniers temps, les marques sont quelque peu chahutées … difficile en effet dans ce contexte de crise et d’hypermédiatisation autour du pouvoir d’achat de trouver une place dans le caddie d’un consommateur qui a désormais appris à arbitrer entre les produits qui ont un prix et ceux qui ont une réelle valeur ajoutée : près de 70% des consommateurs considèrent en effet que les MDD sont aujourd’hui de qualité comparable aux grandes marques pour de nombreux produits*.
Dans cette optique, la problématique des marques consiste à retrouver une place privilégiée auprès de leurs consommateurs et de valoriser leur contenu. Pour y parvenir, certaines d’entre elles ont décidé de se réfugier derrière de curieux noms de domaine, entrant ainsi dans le relationnel 3.0.
Etre référencé en dehors des linéaires
Il n’est pas évident pour une marque d’être visible aux yeux d’un consommateur pressé quand on sait qu’un hypermarché expose plus de 80 000 références et que les places sont comptées dans les linéaires … la baisse de fréquentation des grandes enseignes n’est par ailleurs pas faite pour améliorer la situation qui semble inextricable.
Une alternative consiste donc à se faire référencer sur Internet, en dehors de la sphère traditionnelle de communication et de ses discours trop parfaits auxquels ‘l’expérience client’ et le ‘2.0’ font cruellement défaut.
Se mettre en retrait pour contourner les aprioris et favoriser la viralité
Il semblerait que les marques soient victimes des aprioris que les consommateurs portent à leur encontre : aussi, pour y remédier, certaines d’entre elles ont décidé de se mettre en retrait pour un relationnel ludique et transactionnel. Des noms de domaine d’un nouveau genre se sont donc multipliés sur la toile, générant plus de trafic et de discussion sur les blogs et forums que les sites ‘officiels’ des marques. Qui pourrait en effet soupçonner que les Galettes St Michel, dont les valeurs sont la qualité et la tradition sont à l’initiative du site cafaitreflechir.com pour le lancement d’une galette en forme de tablette de chocolat. Nul doute que ce nom de domaine décalé favorisera le bouche à oreille (buzz pour les addicted) et que les goodies et autres vidéos virales proposées par ce site pulvériseront les recors de téléchargement.
Nous sommes néanmoins en droit de nous demander si cela fait vendre pour autant ?
Fédérer une communauté – l’animer … et vendre !!!
Si le 2.0 consiste à fédérer une communauté autour d’une marque, les enjeux de ce que – sans vouloir faire de néologisme prétentieux – nous pourrions appeler le 3.0 sont d’animer cette communauté et de l’orienter vers un relationnel transactionnel en intégrant des outils promotionnels tels que le web coupon … et bien d’autres mécaniques permettant de programmer les achats du consommateur.
Aujourd’hui, endosser le titre de Marque consiste avant tout à s’engager auprès des consommateurs en les accompagnant dans leur quotidien mais en sachant également aiguiser leur curiosité en faisant notamment preuve d’originalité… Et pour y parvenir, un simple nom de marque ne suffit pas ! Le cas de Bounty nous en a en effet apporté récemment la preuve : la barre chocolatée n’a pas pu être enregistrée comme une marque européenne. Motif : insuffisance de caractères distinctifs !
En résumé, dans ce contexte anxiogène de crise, être une marque n’est pas de tout repos et ne suffit plus aux yeux du consommateur … Les marques doivent en effet offrir du contenu à valeur ajoutée, ce que semble leur offrir celles dont je vous laisse donc le soin de découvrir le nom et qui se cachent derrière la liste des noms de domaine énumérés au début de cet article.
Auteur : Christelle ALEXANDRE
Source RelationClient.net