Les noms de domaines Internet pourront désormais être intégralement rédigés en caractères chinois, arabes, japonais et autres, et non plus uniquement en caractères romains comme c’était le cas jusqu’ici. Le gendarme du Net a en effet accepté vendredi d’autoriser l’usage de caractères non latins dans les adresses de sites Web. L’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), qui a validé cette mini-révolution de l’adressage lors d’une réunion à Séoul, en Corée du Sud, a indiqué dans un communiqué qu’il pourrait en découler une hausse significative du nombre d’internautes dans le monde.
« Ce n’est que la première étape, mais c’en est une extrêmement importante et une décision historique dans l’internationalisation d’Internet », a déclaré le pdg de l’ICANN Rod Beckstrom. « Nous n’avons fait que rendre Internet plus accessible à des millions de personnes dans des régions telles que l’Asie, le Proche-Orient et la Russie. »
Plusieurs étapes seront nécessaires pour mettre en place la décision, la première débutant le 16 novembre. Dans un premier temps, seuls les noms de domaines internationalisés (internationalized domain name) ou IDN de désignation des pays seront concernés par l’usage de caractères autres que le latin non accentué, tels que le chinois, le coréen ou l’arabe. À terme, tous les types de suffixes IDN seront concernés comme l’explique la proposition faite par l’ICANN .
L’ICANN a été créée en 1998 et placée sous l’égide du département américain du Commerce. L’organisation décide des modifications susceptibles d’être apportées aux terminaisons des noms de domaines Internet (TLD), tels que les emblématiques .com , .net ou ceux désignant des pays. Le mois dernier, le gouvernement américain a accepté des modifications qui feraient que Washington ne sera plus le seul référent de l’ICANN.
Source LePoint.fr