C’est sciemment que le gouvernement wallon n’a pas souhaité acheter le nom de domaine internet .wallonie, au contraire des Régions flamande et bruxelloise qui ont acquis .vlaanderen et .brussels, a expliqué le ministre-président Rudy Demotte, en réponse à une question de Michel de Lamotte (cdH). Parmi les motifs invoqués, figure le coût d’une telle opération : au minimum 500.000 dollars, voire 700.000 ou 800.000.
La presse a fait écho récemment aux propos du directeur général de DNS.be qui gère les noms de domaine en Belgique. Il y a un an, l’association a contacté le gouvernement wallon pour attirer son attention sur la possibilité d’acheter le nom « .wallonie » mais celui-ci n’y a pas donné suite, a rappelé le député.
« La décision n’est pas fortuite », a souligné M. Demotte. Outre le coût de l’acquisition, le ministre-président a insisté sur la visibilité du label « wallonie.be » qui se trouve au centre de la démarche informatique de la Région. « Il nous a semblé préférable d’investir dans un contenu de qualité et dans la valeur ajoutée des services aux usagers », a-t-il précisé.
Ce genre d’investissement poursuit en général deux objectifs. La protection d’un nom de domaine contre des prédateurs : le problème ne vise pas vraiment les indications géographiques qui ne peuvent être réclamées que par les représentants légaux du pays ou de la région concernée. L’investissement commercial : .vlaanderen et .brussels seront ouverts à tous, seule manière de rentabiliser l’obtention du nom de domaine mais qui ouvre à des utilisations susceptibles d’être déplaisantes et déplacées, a fait remarquer M. Demotte.
La Wallonie souhaite en outre profiter de l’extension.be, qui est reconnue internationalement.
Qui plus est, la Wallonie suit l’exemple de nombreuses autres régions. A ce jour, les services du ministre-président n’ont détecté que 7 régions ayant leur nom de domaine : la Catalogne, l’Aquitaine, la Corse, l’Alsace, le Pays de Galles, en plus de la Flandre et de Bruxelles.
Source: levif.be