L’Afnic fait le point sur les nouvelles extensions des noms de domaine

L’Association française pour le nommage internet en coopération (Afnic) a « les nouvelles extensions en ligne de mire ». Dans sa dernière publication « Regard de l’Afnic », elle donne des clés pour que les collectivités se positionnent sur la création de nouveaux suffixes géographiques pour les noms de domaine internet : .bzh ou .paris, par exemple. Annoncée en fanfare par l’Icann (Internet corporation for assigned names and numbers) dès juin 2008, le calendrier pour la création de ces nouvelles extensions a en effet pris beaucoup de retard. L’Icann (qui gère le système de nom de domaine de premier niveau pour les codes génériques -gTLD- et les codes nationaux -ccTLD- au niveau mondial) a indiqué en décembre dernier que le « Final Applicant Guidebook » devrait enfin être approuvé au premier ou deuxième trimestre 2011. Conséquence : l’ouverture de la phase de dépôt des candidatures devrait intervenir « vraisemblablement » au troisième ou quatrième trimestre de cette année.
Selon l’Afnic, les collectivités peuvent se positionner de trois manières différentes : candidater elles-mêmes à un projet d’extension pour l’exploiter ; déposer un dossier afin de se ménager la possibilité de négocier avec d’éventuels tiers disposant aussi de droits légitimes afin d’éviter le litige de la création de « .marque » ; faire une veille et élaborer une stratégie pour se positionner contre des projets déposés sur leur nom, fin 2011. « Il importe donc pour les entreprises et les collectivités de prendre relativement rapidement une décision structurante quant à l’intérêt pour elles de se porter candidates à l’obtention d’une extension », explique l’Afnic. En effet, le processus d’élaboration du dossier de candidature compte trois étapes obligatoires : étude d’opportunité (pour prouver l’intérêt de principe), étude de faisabilité (aspects organisationnels, techniques, juridiques et marketing du projet) puis dossier de candidature (comportant les deux premières études complétées du plan technique exigeant de l’Icann). Le rétro-planning montre que pour une candidature au troisième trimestre, l’étude de faisabilité doit intervenir au deuxième et l’étude d’opportunité au premier. « Une collectivité d’une certaine taille ne peut faire l’impasse sur cette question, au moins sur la réalisation rapide d’étude d’opportunité », plaide l’Afnic. L’association ne croit pas qu’il y aura un second « round » pour ceux qui n’auront pas pu ou pas voulu se positionner. L’Icann n’a en effet pris aucun engagement à ce sujet.

Source: Localtis.info