Des informations autour des noms de domaine bien imprécises

Quand ils enregistrent leur nom de domaine, les internautes réalisent des erreurs – volontaires ou non. Ce qui rend difficile la tâche de services comme Whois, qui recherche les données relatives à ces sites.

Un grand nombre des noms de domaine Internet enregistrés contiennent des informations erronées ou incomplètes qui ne permettent pas de remonter aisément à leur propriétaire. C’est le constat que dresse l’Icann*, à partir d’une enquête effectuée par l’université de Chicago à sa demande. Le but de l’étude ? Vérifier la pertinence des recherches du service WHOIS (Who is ?). Celui-ci permettant d’obtenir des informations sur un nom de domaine à partir des données fournies par les registres Internet. Pour ce faire, les chercheurs ont vérifié – pour chacun des noms analysés – que l’adresse électronique du propriétaire était bien valide et que le nom correspondait à la bonne personne. Le résultat de l’enquête fait état de nombreuses imprécisions. Ainsi, seul un quart des noms de domaine Internet analysés par les chercheurs sont correctement enregistrés.

Posséder un nom de domaine n’implique pas de révéler sa véritable identité

Et leur permettent de retrouver la trace d’un propriétaire clairement identifié, capable de reconnaître la véracité des informations le concernant. Pour près d’un nom de domaine sur dix, les renseignements donnés au moment de l’enregistrement sont purement et simplement inventés, ou contiennent des erreurs manifestes. Ainsi, l’enquête a mis en lumière un fait avéré : il est tout à fait possible de posséder un nom de domaine sous une fausse identité. Plusieurs raisons poussent les propriétaires à masquer leur véritable identité, selon le rapport. « Les freins potentiels sont nombreux : préoccupations eu égard à la protection des données personnelles, confusions dans les renseignements demandés, manque de clarté au moment de l’enregistrement… », énumère l’étude.

Eliminer les risques de récupération publicitaire

Selon les chercheurs, ces obstacles peuvent être surmontés. « Pour assurer une plus grande pertinence des informations fournies par les déclarants, il est notamment essentiel d’éliminer les risques de récupérations publicitaires »,précise le rapport. Cela permettrait de rassurer les propriétaires dubitatifs. A noter : mille quatre cent dix neuf noms de domaines ont été analysés au cours de cette enquête. Et si plusieurs identités étaient incomplètes, aucun cas d’usurpation n’a été constaté par les chercheurs. « Parmi l’ensemble des personnes possédant un nom de domaine que nous sommes parvenus à contacter, toutes ont reconnu qu’elles étaient bel et bien propriétaires du site en question »,conclut le rapport.

(*) Internet Corporation for Assigned Names and Numbers

Source: Atelier.fr