Multiplication des extensions (.mobi, .tel…), développement considérable du .fr, et désir d’homogénéiser ses pratiques avec ses partenaires, le gestionnaire du .fr et du .re – île de la Réunion –, l’AFNIC (Association française pour le nommage Internet en coopération) simplifie ses procédures dans un contexte de multiplication des extensions. Loïc Damilaville, adjoint au Directeur Général, fait le point.
CCM – Loïc Damilaville, bonjour. Le 30 mars 2009, plusieurs changements vont voir le jour, de quoi s’agit-il exactement ?
LD – Dans le cadre de la simplification et de la standardisation des procédures de travail avec nos bureaux d’enregistrement, nous allons mettre en place le protocole EPP (Extensible Provisioning Protocol). En effet, iI faut travailler de la façon la plus homogène possible, ce qui permettra un travail plus fluide et une gestion plus homogène des différentes extensions par les BE. Nous travaillons sur ce sujet avec eux depuis plus d’un an.
CCM – Cela va changer quoi concrètement pour les utilisateurs ?
LD – Le premier changement concerne le délai de rédemption : aujourd’hui, si vous ne renouvelez pas régulièrement votre nom de domaine, celui-ci tombe dans le domaine public et vous avez 7 jours pour le récupérer. À partir du 30 mars, ce délai passe à 30 jours. D’autres changements sont prévus sur l’identification du titulaire, les modalités de changement de bureau d’enregistrement (transfer) d’un nom de domaine et le code d’autorisation unique (auth_info) qui devra être transmis à chaque titulaire de nom de domaine.
CCM – Et la deuxième grosse évolution ?
LD – L’AFNIC distinguera désormais l’enregistrement de l’activation d’un nom de domaine. À l’heure actuelle, l’enregistrement d’un nom de domaine n’est valide qu’après sa publication dans l’annuaire Whois et sur les serveurs DNS. À compter du 30 mars, un domaine pourra être uniquement enregistré, c’est-à-dire publié dans Whois et ensuite, et ceci de façon optionnelle, activé dans le DNS.
CCM – Cela veut dire qu’on pourra déposer un nom de domaine sans l’utiliser ?
LD – Oui, c’est ça. Par exemple, une société qui va souhaiter protéger les variantes de sa marque pourra enregistrer les noms de domaine en .fr qui l’intéressent sans forcément les activer. De même pour une société qui travaille sur un projet, alors que celui-ci n’est pas encore tout à fait mûr ! Il existe une synthèse Avant / Après le 30 mars 2009 très complète sur le site de l’AFNIC.
CCM – Vous allez également proposer, le 30 mars 2009, une nouvelle charte de nommage pour les domaines en .fr et .re, pouvez-vous nous en dire plus ?
LD – On va privilégier le .fr et le .re directs en accompagnant le déclin des sous-domaines qui, au final, ne sont que très peu utilisés.
CCM – Pouvez-vous nous donner un exemple concret ?
LD – Un exemple : vous êtes M. Paul Durand et vous souhaitez déposer votre patronyme en nom de domaine. Ce ne sera plus durand.nom.fr mais directement durand.fr si le nom est disponible. Actuellement, on recense près de 470 000 personnes physiques en .fr presque autant que les entreprises alors que nous en avions à peine 1 millier en patronyme.nom.fr.
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