L’observatoire du marché des noms de domaine publié par l’Afnic permet de connaître en détail les caractéristiques des extensions réservées sous le .fr. Au 1er octobre 2007, plus de 900.000 noms de domaine en .fr ont été enregistrés.
Pour la première fois, l’Afnic publie un observatoire du marché des noms de domaine en France, en coopération avec l’Institut national des télécommunications (INT). Grâce à ce document, l’organisme fournit une photographie détaillée du secteur, tant sur le développement de l’extension .fr que sur les spécificités de ses acteurs.
L’extension revendique ainsi plus de 900.000 noms de domaine, enregistrés à plus de 97,5 % au premier niveau, c’est-à-dire directement sous le .fr. Le reste se compose d’extensions dites de second niveau, telles les asso.fr, tm.fr ou encore medecin.fr. Ces chiffres placent le .fr au quinzième rang mondial, très loin derrière le .com (62 millions de réservations).
Certaines extensions nationales, notamment le .de allemand (11 millions de réservations), le .cn de la Chine (7,5 millions) et le .uk du Royaume-Uni (6,1 millions) ‘ sont bien placées du fait de conditions d’enregistrement libérales, ainsi que d’un marché très actif ‘, analyse l’Afnic.
Plus de la moitié des entreprises françaises ont leur nom
Mais grâce aux nouvelles modalités d’enregistrement introduites en 2004 (abandon du droit au nom) et en 2006 (ouverture aux particuliers), le taux de croissance annuel du .fr est passé de 12 à 44 % en quelques années, note l’organisme.
Dans le total des .fr, les particuliers sont à l’origine de 28 % des noms et de la moitié des nouveaux enregistrements. Les titulaires, particuliers comme personnes morales, ne possèdent généralement qu’un seul nom, 2 % seulement en ayant déposé plus de cinq. Et ils sont localisés dans les départements les plus peuplés : l’Île-de-France concentre 40 % des noms de domaines en France, tous détenteurs confondus.
Malgré une progression rapide, l’extension est loin d’être saturée, contrairement au .com. La longueur la plus fréquente pour un nom en . fr est de 8 caractères, contre 11 pour un .com.
Dans le même ordre d’idée, 1 nom de commune sur 4 et 60 % des raisons sociales des principales entreprises françaises, ont été déposés en .fr. Et seuls 8 % des mots du dictionnaire français composent un nom en .fr, proportion montant à 70 % pour les plus courants.
Vers un prix plus compétitif que le .com
Une fois qu’ils ont réservé un nom, qu’en font les titulaires ? Près de la moitié renvoient vers un site professionnel (46%) qui sert de vitrine et 17 % vers des sites dits ‘ parqués ‘, c’est-à-dire protégés par un bureau d’enregistrement ou un hébergeur, en attente de la création d’un contenu. Les sites personnels ne représentent que 4,7 % du total, dont 0,9 % de blogs.
Du côté des bureaux d’enregistrement, par lesquels entreprises comme particuliers doivent passer pour réserver un nom de domaine, le marché est ‘ peu concentré ‘, précise l’Afnic. Il en recensait près de 1000 à la mi 2007. Un grand nombre ne gèrent que des portefeuilles très limités, comprenant quelques noms. Toutefois, il y a ‘ une dynamique de concentration à l’oeuvre, avec l’apparition de nouveaux acteurs, spécialisés dans les offres destinées au grand public et réalisant un fort volume de dépôts ‘.
En conclusion, l’Afnic et l’INT se montrent optimistes pour le développement du .fr : il devrait bénéficier à plein ‘ de son image privilégiée aux yeux des internautes français, qui l’associent à la francophonie, à l’appartenance à la communauté de l’internet français ou à la proximité de l’éditeur du site et de ses visiteurs ‘. L’extension devrait également profiter de la hausse prévue entre 2007 et 2012 sur les tarifs des noms génériques (.com et .net), pour affirmer ‘ un avantage compétitif structurel dont elle avait peu bénéficié jusqu’à présent ‘.
Auteur : Estelle Dumout
Source ZDnet.fr