Au Japon, il n’y a eu ni mouvement de panique ni pillages après le séisme du vendredi 11 mars, comme on a pu le voir ailleurs dans le monde lors de catastrophes naturelles majeures. En revanche, alors que le bilan des victimes du tsunami ne cesse de croître, les arnaques au don commencent à envahir les boîtes de messagerie électronique.
Le fabricant d’antivirus Symantec publie un communiqué mettant en garde contre les courriels d’appel au don : « Les chercheurs de Symantec ont répertorié plus de cinquante domaines avec des noms tels que « Tsunami Japon » ou « Japon séisme » . Ne soyez pas surpris si ces noms de domaine sont utilisés dans des tentatives de phishing, [une technique qui consiste à utiliser un faux site pour récupérer des données personnelles comme un numéro de carte de crédit] ou des attaques spam. » La presse japonaise a également fait état de ce risque.
Ces courriels, dont l’objet comporte la mention « urgent », implorent généralement le destinataire de donner de l’argent pour venir au secours des victimes du tsunami ou pour une fondation de charité japonaise fictive. Ce type d’attaques circule également sur Internet et les réseaux sociaux.
Lorsqu’un tsunami avait déferlé depuis l’océan Indien en 2004, de nombreuses personnes avaient envoyé des dons à de faux organismes qui prétendaient aider les régions sinistrées. Après le séisme qui avait dévasté Haïti, le FBI avait même averti les Américains pour éviter que cela ne se reproduise, rapporte le Washington Post. Les chaînes de courriels qui circulent actuellement, en anglais et en japonais, sont prétendument écrites par des victimes du séisme.
Antoine Bouthier
Source: Le Monde