Privilégiant les intérêts du Brésil et du Pérou pour l’Amazonie, l’ICANN a rejeté la demande d’Amazon, qui souhaitait pouvoir créer des noms de domaine en .amazon.
Amazon espérait obtenir la jouissance du nom de domaine de premier niveau (TLD) .Amazon, mais il a finalement échoué. Le site Domain Incite rapporte que la commission de l’ICANN en charge de la création des nouvelles extensions a rejeté la candidature du commerçant, qui souhaitait également bénéficier des domaines équivalents en traductions chinoise et japonaise.
L’ICANN a ainsi suivi l’avis émis dans le communiqué de Durban en juillet 2013 par le GAC, sa commission de conseil composée de représentants des gouvernements et d’organisations internationales. Cet avis n’est pas impératif, mais l’ICANN était légalement et politiquement obligée de se justifier si elle choisissait de ne pas respecter son orientation.
Suite aux contestations d’Amazon contre l’avis du GAC, l’ICANN avait diligenté une expertise juridique pour déterminer si le droit international s’opposait à ce qu’Amazon détienne un TLD qui pourrait également profiter à l’Amazonie. Le marchand en ligne prétendait que l’Amazonie n’était pas une région géographique dont le nom était protégé en tant que tel par les traités internationaux. L’expertise a reconnu que rien ne s’opposait à ce qu’Amazon détiennent le .Amazon, mais que rien n’obligeait également l’ICANN à donner satisfaction à la firme de Jeff Bezos.
L’organisation s’est donc basée sur l’échange de correspondances avec des représentants des pays d’Amérique du Sud concernés), et avec Amazon, pour établir son propre jugement sur l’équilibre des droits en cause. Le Brésil et le Pérou, qui partagent l’Amazonie, avaient expliqué qu’ils ne voulaient pas qu’une société privée détienne un TLD qui pouvait réunir les sites des différentes communautés vivant dans la plus grande forêt du monde, ou qui visent à sensibiliser la population mondiale à son importance écologique.
Amazon dispose cependant toujours de recours, qui pourraient relancer l’affaire.
Auteur : Guillaume Champeau
Source: numerama.com