La formulation officielle par l’ICANN de la libération des noms de domaine ne devrait pas rester sans conséquence et notamment pour les moteurs de recherche.
En début de semaine, l’ICANN, l’organisation chargée de la régulation des noms de domaine au niveau mondial, a finalement donné son accord pour la création de nouvelles TLD génériques. Ainsi aux côtés des .com, .net, .org ou .fr, nous retrouverons des extensions déposées par les marques (.nike) ou par les services municipaux des villes (.paris) moyennant la modique somme de 185 000 dollars.
Outre les problèmes de cyber-squatting, précédemment évoqués tout le long de ce dossier et qui pourraient forcer les grandes entités à investir dans ces extensions sous peine de se les faire siffler par un concurrent, certains s’interrogent aussi sur l’effet de déstructuration de la syntaxe du nom de domaine. L’on pourrait ainsi se demander quelles seront les conséquences éventuelles en terme de visibilité et d’accessibilité pour l’internaute habitué à se rendre sur un site du type www.dupont.com plutôt que www.site.dupont.
Interrogé par l’AFP, Google explique « avoir déjà de l’expérience dans le classement et l’organisation des pages web, quelles que soient leurs extensions de nom de domaine ». La firme californienne ajoute que si une page pertinente n’est pas hébergée sur un domaine classique de type .net ou .com, elle ne sera pas pour autant filtrée mais bien mise en avant. Par opposition, un site Internet de type site.marque ne se trouvera pas forcément favorisé par rapport à marque.com.
En revanche, la firme de Mountain View tient des positions relativement opposées sur la syntaxe-même de ces prochaines TDL. « Nous pensons que la décision de permettre à n’importe qui de créer leur domaine de premier niveau pourrait potentiellement créer une confusion chez l’utilisateur », déclare un porte-parole. Pour Google, cette confusion signifierait davantage de trafic vers son moteur. « il est possible qu’avec ces TLDs, les internautes utilisent davantage les moteurs de recherche ».
Parallèlement, il est intéressant de constater que depuis quelques temps les navigateurs tentent de minimiser au maximum l’interface de leur logiciel en dissimulant précisément… la barre d’adresse. Reste à savoir si les concurrents de Google sauront profiter de cette prochaine vague de nouvelles TLD pour tirer leur épingle du jeu.