Les noms de domaine se terminant par « .fr » ne sont plus très loin du seuil des 2 millions après une solide croissance de 21% sur un an. Cette extension figure désormais au quinzième rang mondial.
1,87 million de sites Internet se terminent par « .fr », rapporte ce mercredi l’Observatoire 2010 de l’Association française pour le nommage internet en coopération (Afnic) et l’école Télécom SudParis. La majorité d’entre eux (62%) sont pris par des personnes morales (entreprises, associations, organismes publics) tandis que les noms enregistrés par des particuliers représentent 38%.
En outre, souligne ce rapport, le rythme de croissance des « .fr » dépasse celui des autres noms de domaine. lLa France a enregistré une augmentation de 21% sur un an alors que « l’ensemble des extensions, hors Chine, renoue avec une croissance à deux chiffres, de 10% en glissement annuel en juin 2010 », a expliqué à l’Agence France Presse Mathieu Weill, directeur général de l’Afnic. « Le .fr a très bien résisté à la crise et le marché a continué à se développer, nous sommes même situés 10% au-dessus des autres extensions au niveau mondial » a-t-il ajouté.
Seule l’extension chinoise, le « .cn » régresse avec un repli de 40% du nombre de noms de domaine. Un recul que l’Afnic impute aux nouvelles conditions d’enregistrement très restrictives mises en place par le registre chinois.
Au total, c’est le « .com » qui remporte tous les suffrages avec 85 millions de noms enregistrés, suivis en deuxième place ex-aequo par « .de » correspondant à l’Allemagne et par « .net » (générique).
Prix stable, législation en mouvement
Côté tarif, le prix du « .fr » n’a pas bougé. Enregistrer un nom de domaine coûte 12 euros en moyenne hors taxe, sauf si le nom existe déjà, auquel cas, le prix passe à 650 euros.
En revanche, la loi de 2004 encadrant l’attribution des noms de domaine sur internet, censurée en octobre dernier par le Conseil Constitutionnel, devrait connaître quelques modifications. La haute juridiction reproche au texte actuellement en vigueur de déléguer « entièrement le pouvoir d’encadrer les conditions dans lesquelles les noms de domaine sont attribués, renouvelés, refusés » et « aucune autre disposition législative n’institue les garanties permettant qu’il ne soit porté atteinte à la liberté d’entreprendre ainsi qu’à la liberté de communication ». Elle a chargé le Parlement de plancher sur un nouveau texte d’ici neuf mois, période pendant laquelle l’Afnic continuera de gérer les noms de domaine en « .fr » selon la loi de 2004.
Source: La Tribune.fr