Quand les noms de domaine jouent la carte de la personnalisation

Bientôt 200 millions de noms de domaine et moi, et moi, et moi… Comment retrouver le mien ? Certains ont trouvé l’astuce en rajoutant le préfixe mon à leur nom.

La personnalisation est dans l’air du temps. Les noms de domaine n’y échappent pas. D’un point de vue marketing, le rajout du possessif mon accroît l’impression que le contenu du site est adapté aux intérêts de l’internaute. D’un point de vue pratique, il permet d’accéder à des termes génériques déjà enregistrés sans ce mon. Des exemples aussi divers que mon-aromatherapie.com, mon-arbre-genealogique.fr, moncv.com, mon-conseiller-travaux.com, mon-devis-obseques.com (!), mon-qi.com ou même mon mon-sac-aspirateur.com le prouvent.

Certains sites sont très utiles. Jugez plutôt. Si j’avais écouté mon-horoscope.com, je serai sorti de mon-petitmonde.com pour préparer mon-mariage.com et chercher mon-bijou.com. Là, j’aurai compris que ce n’est pas bon signe quand mafemme.fr navigue sur mon-mari-travaille-tard.com ou sur mon-mec-est-chiant.fr. Même chose quand ma-femme-fait-les-soldes.com commande sur mon-sextoy.com. Ou si elle fait un tour sur mon-alibi.com. Bref, mafemmesebarre.com et je suis bon pour mon-divorce.com…

Rajoutez mon dans votre domaine et cela vous parle forcément davantage !
Les marques s’y mettent

Les grandes marques ne s’y trompent pas et commencent à s’approprier cette tendance. La Caisse d’Epargne a récemment opté pour monbanquierenligne.com. Leclerc, toujours innovant en la matière, a créé le site mon-pouvoir-dachat.com. Cetelem détient mon-credit.com, Transat monclubvoyages.com, Leroy Merlin mon-nouveau-chez-moi.com, Oséo mon-oseo… Il y a déjà eu des litiges sur ces domaines construits avec le préfixe mon. Nestlé a récupéré monpartenaireminceur.fr. L’Etat français a lui obtenu la rétrocession de monservice-public.fr et monservicepublic.fr.

Des sociétés ont même déposé à titre préventif le terme mon associé à leur marque comme mon-agf.com. De là à enregistrer aussi la marque avec la version anglaise my ou ma… Une idée pour une nouvelle chronique ? En tous cas, cette tendance à la personnalisation dans les noms de domaine est confirmée par le succès du .me et ces 250 000 domaines.

Source: 01.net
Auteur: Jean-François Poussard