Il y a un an, DNS avait l’intention d’introduire des ‘Internationalised Domain Names’ en Belgique au cours de l’année 2008.
Pour l’instant, les noms de domaines belges peuvent uniquement contenir des chiffres et des lettres traditionnels. Il faut savoir en effet que la plupart des logiciels internet lisent uniquement les lettres de a à z, et les chiffres de 0 à 9.
Il y a quelque temps, l’organisme de normalisation Internet Engineering Taskforce (IETF) a toutefois conçu une espèce de ‘système de traduction’ permettant, sans devoir toucher au logiciel, d’utiliser des caractères étrangers dans les noms de domaines, jusqu’aux signes chinois et arabes. Et l’association belge pour l’enregistrement des domaines internet (DNS) avait l’intention d’introduire ce système en Belgique afin donc de pouvoir utiliser accents, umlauts et autres caractères étrangers dans les noms de domaines belges. Au terme d’une enquête interne et d’une période ‘sunrise’ un peu malheureuse (période durant laquelle les entreprises et les organisations peuvent sécuriser les domaines qu’elles désirent afin de se protéger contre la piraterie), DNS a toutefois décidé de laisser les choses en l’état. « Nous voulions introduire les ‘internationalised domain names’ (IDN) après avoir appris que la nouvelle version d’Outlook supporterait IDN, s’explique Marc Van Wesemael. Mais suite à notre annonce, il est rapidement apparu qu’il n’y avait que fort peu, voire pas du tout, d’intérêt de la part du marché belge. Les entreprises dont le nom comporte des caractères étrangers nous ont clairement fait comprendre qu’elles étaient parfaitement contentes de leurs noms de domaines actuels, et que pour éviter tout risque de confusion, elles préféraient ne rien changer. Par ailleurs, un certain nombre d’entre elles se sont dites préoccupées par les éventuels abus engendrés par le système. »
Depuis lors, Icann a également lancé une procédure permettant d’introduire des IDN après le point, et Van Wesemael constate que là non plus, les amateurs européens ne se bousculent pas au portillon. « Les IDN après le point peuvent surtout intéresser les pays dont les documents sont rédigés dans une langue autre que romane », ajoute-t-il. « Si une firme en provenance de Tchéquie ne peut utiliser ses carons (accents circonflexes inversés) et autres signes particuliers dans un nom de domaine, ce n’est pas si grave à partir du moment où le point est suivi d’un ‘cz’. D’autre part, il serait un peu idiot de demander à un Grec d’ajouter un ‘gr’ en caractères romans après le point. Le système doit demeurer cohérent, quel que soit le côté du point où l’on se situe. »
source Datanews.be