Nom de domaine : .kp
Population : 22 580 000
Internautes : donnée non disponible
Prix moyen d’une heure de connexion dans un cybercafé : environ 6 euros
Salaire mensuel moyen : entre 20 et 35 euros
Nombre de fournisseurs d’accès privés : 0
Nombre de fournisseurs d’accès publics : 1
Nombre de blogueurs emprisonnés : 0
La Corée du Nord ne compte que deux sites Internet enregistrés sous le nom de domaine « .kp », acquis à la fin de 2007 : celui du centre informatique officiel (http://www.kcce.kp), qui sert également d’organe de surveillance du réseau nord-coréen, et celui du portail gouvernemental (http://www.naenara.kp). Le Web est un outil de propagande au service du régime de Kim Jong-il.
Quasiment personne n’a accès à Internet en Corée du Nord. Cette situation n’est pas due au manque de bande passante du Réseau : depuis le mois d’avril 2007, le pays loue sa bande passante excédentaire au site de téléchargement clandestin The Pirate Bay. La Corée s’est engagée à protéger le site de tout problème concernant une violation des droits d’auteur jusqu’en 2011.
à€ la frontière sino-coréenne, les téléphones mobiles chinois et les forfaits qui permettent d’accéder à Internet sont devenus des produits très onéreux au marché noir. Grâce à ces téléphones, les Coréens peuvent accéder à la totalité de l’Internet chinois et sud-coréen, plus libres que le leur.
Pour avoir accès au Réseau, les propriétaires des rares cybercafés du pays doivent obtenir une autorisation du Korean Computer Center (KCC), le centre informatique officiel. Celui-ci contrôle les informations circulant sur Internet et sert également de fournisseur d’accès. Les cybercafés n’autorisent que le chat et l’accès à un réseau restreint. Durant l’été 2007, la police est intervenue plusieurs fois dans des lieux qui offraient un accès plus ouvert.
Depuis 2004, seuls des étrangers et quelques membres du gouvernement peuvent jouir d’un Internet non filtré grâce à une liaison par satellite avec des serveurs Internet basés en Allemagne.
Le régime partout
L’Internet nord-coréen fonctionne comme un Intranet. Disponible depuis 2000, il donne accès à une boîte de réception d’e-mails, un moteur de recherche censuré, un navigateur et quelques sites d’informations soigneusement sélectionnés par le gouvernement. Seules les pages Web validées par les autorités et issues des banques de données des trois plus grandes bibliothèques de la République populaire démocratique (la Grande Maison d’études du peuple et les Universités Kim Il-sung et Kim Chaek) sont disponibles. Les informations ne concernent généralement que la science et ne sont accessibles qu’à des personnes triées sur le volet, comme des universitaires et des hauts fonctionnaires.
Les sites accessibles font, pour la plupart, l’éloge du « cher leader », le tout-puissant Kim Jong-il. Par exemple, le site Internet Uriminzokkiri, disponible en anglais, traite des inaugurations et des cadeaux qu’il reçoit et chante les louanges du « Juche » – l’idéologie nord-coréenne.
Le gouvernement de Pyongyang dispose d’une dizaine de sites officiels, la plupart hébergés en Chine ou au Japon et disponibles en chinois, japonais, anglais et russe. Toujours très soucieux de son image, Kim Jong-il a décidé de créer des sites Internet tout particulièrement destinés aux Sud-Coréens. Le 26 janvier 2008, son gouvernement a même accusé son voisin du Sud de violer le droit à l’information des citoyens car les sites Internet traitant des activités de Kim Jong-il y étaient inaccessibles.
Depuis la signature, en décembre 2007, d’un accord pour une meilleure coopération entre les deux Corée, l’accès au « World Wide Web » est possible, de 7h à 22h, pour les employés sud-coréens du complexe industriel de Kaesung, situé au nord de la zone démilitarisée, et pour ceux du site touristique du Mont Kumgang-san (mont Diamant), à l’est du pays.
source rsf.org