Sous-domaine ou répertoire, Google remet la question à l’ordre du jour. Le moteur a annoncé avoir modifié son algorithme pour éviter de présenter trop de résultats issus du même nom de domaine.
L’architecture d’un site influence directement son référencement. L’extension et le choix du lieu d’hébergement du site ne sont pas les seuls éléments. Le choix d’ouvrir un sous-domaine (sousdomaine.monsite.com) plutôt qu’un répertoire (www.monsite.com/repertoire) impactera également les positions dans les résultats de recherche et leur présentation.
Jusque là, les moteurs – en l’occurrence Google, Yahoo et Live Search – considéraient dans la plupart des cas les sous-domaines comme des sites à part entière. De cette façon, à la requête « Air France », la compagnie aérienne occupe la moitié des résultats de la première page avec ses différents sous domaines comme corporate.airfrance.com, emploi.airfrance.com, mobile.airfrance.com ou encore developpement-durable.airfrance.com.
Une visibilité sur les moteurs qui a largement séduit les détenteurs de site. Mettre en place une galaxie de mini-sites à l’aide de sous-domaines est devenu pour certains une stratégie de positionnement efficace, à tel point que le moteur Google souhaite aujourd’hui s’en prémunir. Depuis déjà plusieurs années, ce dernier cherche à limiter les éventuels effets doublons en ne montrant que jusqu’à deux résultats.
Ce moteur a annoncé dernièrement, via la voix de son responsable SEO Matt Cutts, un nouveau changement. « Google peut fournir une page de recherche avec de nombreux résultats en provenance d’un seul nom de domaine. Depuis quelques semaines, nous avons changé nos algorithmes pour faire en sorte que ce phénomène arrive moins souvent », indique ce dernier sur son blog.
Le moteur se veut rassurant sur cette mise à jour : « l’impact sera assez faible », rassure Matt Cutts. « Cette décision peut faire du mal à un site abusant de sous-domaines, comme par exemple un site d’immobilier utilisant pour chaque état ou encore chaque ville des sous-domaines », indique Arnaud Briand, chargé de projet visibilité au sein de l’agence Intuiti. Seuls les excès seront donc punis. Par ailleurs, pour les sites hébergés en sous-domaines, Google promet une réponse ciblée et de ne sanctionner que les abus.
Quelle architecture choisir ?
Sous-domaines ou répertoire, la question est donc remise à l’ordre du jour. Les sous-domaines sont plus compliqués à mettre en place, sans oublier le fait que ces pages mettent généralement plus de temps pour se référencer. Un sous-domaine reste vraiment intéressant pour séparer un contenu différent. « Quand un groupe propose une place importante au recrutement, il peut paraître plus justifié d’utiliser sous-domaine », donne en exemple Arnaud Briand, « mais la décision dépend du client et de sa stratégie ainsi que de sa capacité humaine et financière », ajoute ce dernier. Une fois référencés, ces sous-domaines permettent de multiplier les chances de présence. Reste que la multiplication à outrance dans le but unique de se référencer sera aujourd’hui pénalisée par les moteurs de recherche.
A la question « quelle solution sera susceptible d’être indexée et montrée sur Google en premier : sous-domaine ou répertoire ? », Matt Cutts n’avance pas de préférence, les deux méthodes présentant des avantages dans l’indexation.
Il indique cependant ses préférences dans le cadre de versions de sites traduits. Ainsi, pour un site accessible en langue française et en lange allemande, la meilleure solution consiste à présenter un nom de domaine avec l’extension par pays (exemple.fr et exemple.de), les sous-domaines sont également une bonne alternative (fr.exemple.com ou de.exemple.com). Enfin, si ces combinaisons ne sont pas possibles, l’utilisation des répertoires (example.com/fr/ or example.com/de/) reste une option envisageable.
Auteur : Emmeline RATIER, JDN Solutions
Source JDN