L’IATA, association du transport aérien, a déterminé un code-barres standard pour les cartes d’embarquement sur mobile. D’ici 2011, l’enregistrement par code-barres sur papier ou mobile sera obligatoire.
S’enregistrer sur un vol à l’aide de son téléphone portable, puis obtenir sa carte d’embarquement sur mobile sera bientôt monnaie courante. Les compagnies aériennes, réunies au sein de l’IATA, l’association du transport aérien international, viennent en effet de déterminer un standard mondial de code-barres en 2D pour développer cette pratique.
L’enregistrement par téléphone portable, ou le « mobile checking », est opéré par la compagnie aérienne qui envoie ensuite au passager un code-barres à deux dimensions (2D) sur son portable (par SMS, MMS ou via un lien Wap). Une fois au guichet d’enregistrement, celui-ci présente l’écran de son téléphone, PDA ou autre Smartphone à un lecteur, lequel scanne le code-barres 2D s’y affichant. Rapide, cette technique sonne le glas des longues files d’attentes dans les halls d’aéroports.
Le principe du code-barres n’est toutefois pas nouveau, puisque depuis 2005, un standard pour les cartes d’embarquement imprimées sur papier, de plus en plus utilisé par les compagnies, est en vigueur. Le passager, qui réalise lui-même le processus d’enregistrement sur Internet ou à une borne d’aéroport, imprime alors le code-barres résumant ses informations. D’ici fin 2010, l’IATA s’est d’ailleurs fixé comme objectif que 100 % des cartes d’embarquement soient de ce type, abandonnant définitivement l’usage des bandes magnétiques. Dans cette optique, Air France pourrait expérimenter le code 2D pour prolonger son e-service d’enregistrement sur mobile, via une carte d’enregistrement sur mobile (lire l’article Les tout nouveaux e-service mobile d’Air France, 07/09/07).
Passer au code-barres virtuel n’est-il pas un peu prématuré ? Eric Leopold, project manager BCBP de l’IATA, s’explique : « la demande est venue des compagnies elles-mêmes qui, de plus en plus nombreuses à vouloir développer des solutions sur mobile, voulaient un standard mondial ». Un groupe de travail s’est donc mobilisé pendant deux ans afin de le déterminer. La proposition a été votée à l’unanimité par les 240 compagnies membres de l’IATA.
L’association reconnaît donc trois types de codes comme étant « incontournables » : Aztec, utilisé notamment par la SNCF sur ses billets électroniques, Datamatrix, qu’on retrouve souvent sur les magazines, via des « tags », et QR très utilisé au Japon, notamment par Japan Airlines, première compagnie à avoir appliqué ces codes-barres il y a 2 ans. Eric Leopold donne aussi l’exemple d’Air Canada : « la compagnie a lancé son checking sur téléphonie le mois dernier, elle a activement participé aux réunions pour être sûre que sa technique soit compatible ».
Quant à supposer que les 240 compagnies lui emboîteront immédiatement le pas, le raccourci est un peu rapide. « Chaque compagnie est pour l’instant libre de mettre, ou non, en oeuvre un checking sur téléphone et de choisir ses modalités commerciales ». Elles peuvent, par exemple, opter pour un accord avec un opérateur mobile, comme le fait China Southern avec China Mobil, pour envoyer le code-barres par MMS. Autre solution : l’envoi par SMS d’un lien qui redirige vers un site mobile.
Globalement, lorsque l’objectif de 100 % des cartes d’embarquement à code-barres (papier ou mobile) sera atteint, l’IATA estime à 500 millions de dollars l’économie réalisée par l’industrie. Même si l’ère du « 100 % zéro papier » n’est pas encore pour demain, l’IATA en prend le chemin. La première étape, le billet électronique obligatoire, dont la date butoir était fixée au 31 décembre 2007, a toutefois été repoussée au 31 mai 2008, certaines compagnies n’étant pas encore prêtes.
Source JDN