PARIS (AFP) — Le secrétaire d’Etat à l’Industrie Luc Chatel a lancé jeudi un appel à candidatures pour désigner l’office chargé de gérer les noms de domaines internet en .fr, a-t-il annoncé dans un communiqué.
Le ministère de l’Economie avait lancé en avril 2008 une consultation publique sur ce sujet.
Celle-ci « a donné lieu à une concertation approfondie avec les différentes catégories d’acteurs concernés par les noms de domaines d’internet: bureaux d’enregistrement, titulaires de noms de domaine, titulaires de droits de propriété intellectuelle et de noms protégés, utilisateurs d’internet ».
Elle a « souligné la bonne gestion et la fiabilité du .fr dont les internautes apprécient le lien avec le territoire national ».
Selon le ministère, le .fr connaît une forte croissance, avec plus de 1,3 million de noms enregistrés en janvier 2009. Un chiffre qui reste toutefois bien inférieur à ses équivalents étrangers comme les Allemands par exemple.
En mettant en place ce « nouveau cadre juridique », le secrétaire d’Etat veut « conforter cette croissance, en maintenant l’équilibre nécessaire entre la facilité d’enregistrement et le respect des droits de tiers ».
A ce jour, l’Afnic (Association française pour le nommage internet en coopération) est la seule structure habilitée à gérer les .fr et il faut compter entre 6 et 10 euros par an pour avoir son nom de domaine.
« L’Afnic va candidater à sa propre succession », avait indiqué en avril dernier son directeur général adjoint, Loïc Damilaville, interrogé par l’AFP.
Lancé en septembre 1986, le .fr a été longtemps handicapé par ses règles d’attribution. La France avait décidé de restreindre les noms en .fr pour limiter le « cybersquatting », qui consiste à enregistrer de manière abusive un nom de domaine pour ensuite, par exemple, marchander avec la marque de la société légitime ou lui nuire.
Conséquence, les entreprises se sont massivement orientées vers le .com, plus facile d’accès.
Mais en mai 2004, les procédures sont allégées, puis en juin 2006, l’extension .fr est ouverte aux particuliers qui la plébiscitent aussitôt.
Les réponses à cet appel à candidatures doivent être remises avant le 8 mars à 16h.
Source AFP