Bientôt, l’on pourra enregistrer une extension .gent, .brussels ou .vlaanderen. Les conséquences possibles sont illustrées par .berlin, qui a récemment lancé les enregistrements.
.berlin a démarré le 18 mars et recense actuellement 140.000 enregistrements. Selon Dirk Krischenowski, CEO et fondateur du nouveau domaine de haut niveau, il y a du potentiel pour un million d’enregistrements. Par comparaison, .de en compte quelque seize millions pour l’instant.
A la demande de Data News, Krischenowski nous parle plus avant de son public cible: “La plupart des enregistrements sont l’apanage de petites entreprises et d’indépendants. Cela va de l’homme à tout faire jusqu’au journaliste ou au peintre. Ils constituent notre public cible, même si nous enregistrons aussi spontanément des noms de domaine originaux visant spécifiquement des événements locaux.”
Et de faire référence à une action, où les supporters de football sont appelés à se rendre au stade avec leur siège, pour y suivre un match sur grand écran. “Ce fut l’une des premières fois où nous avons vu apparaître .berlin sur des posters.” Un autre public cible, ce sont les gens qui veulent enregistrer leur propre nom ou leur nom d’utilisateur (par exemple Jan.berlin).
Fin de l’action gratuite
Pour ce qui est des 140.000 enregistrements, il convient d’apporter une remarque. Dans le cadre d’une promotion, .berlin offrait récemment ses noms de domaine gratuitement, ce qui a généré des dizaines de milliers de demandes supplémentaires. Il en est résulté qu’au bout d’une semaine déjà, le distributeur a dû mettre fin à l’action, parce qu’il ne pouvait faire face à l’afflux. Mais aussi parce que pour chaque enregistrement, un mini-montant doit être versé à l’Icann.
L’action a également attiré des opportunistes. Des entreprises ont en effet rapidement enregistré le plus de noms de domaine possible dans l’espoir d’en utiliser plusieurs au niveau commercial. Or quiconque enregistre mille noms par exemple, empêche qu’ils puissent être utilisés par d’autres qui ont des projets concrets pour leur nouvelle adresse web.
.nyc, le nom de domaine de la ville de New York, a par conséquent imposé des limites. Ce gTLD n’est pas encore librement disponible, mais quiconque y aspire, devra physiquement habiter à New York. Il ne sera donc pas possible de demander un .nyc, si votre entreprise n’y est pas active. C’est là un point que les personnes à l’initiative de .nyc contrôleront, nous a-t-on assuré sur le stand faisant la promotion du nom de domaine.
Autre point soulevant la critique: les noms de domaine .berlin sont surtout vendus via des entreprises américaines, ce qui augmente le risque d’achats spéculatifs. Krischenowski entend toutefois nuancer: “Il existe actuellement trois registraires pour .berlin, et les distributeurs allemands détiennent septante pour cent du marché.”
Il admet cependant que deux propriétaires de noms de domaine ont effectué ces derniers temps un nombre particulièrement élevé d’enregistrements et que le marché est quelque peu perturbé, même si cela reste limité, selon lui. “Nous recensons seize millions d’enregistrements pour .de contre actuellement 140.000 pour .berlin, mais dans ce dernier cas, j’en envisage un million. Il y a toutefois suffisamment de possibilités pour permettre à tout un chacun de trouver le nom de domaine qui lui convient.”
Auteur: Pieterjan Vanleemputten
Source: datanews.levif.be