Le lendemain du lancement, il apparait que c’est surtout ce qu’on appelle le secteur pour les adultes qui s’intéresse aux noms de domaine .be accentués. Les noms de famille se distinguent aussi, mais les entreprises sont, elles, plutôt réservées.
Depuis hier, il est possible d’enregistrer des noms de domaine .be avec tous les accents et autres signes spécifiques utilisés en français, néerlandais ou allemand. Même les caractères ‘bizarres’ du suédois, norvégien et finnois sont autorisés (notamment ‘à’, ‘ç’, ‘è’, ‘õ’, ‘ö’ ‘ÿ’ ‘ý’ ‘ò’ ‘ä’ ‘œ’ ‘ê’ et ‘é’).
Tout cela résulte du fait que le gestionnaire belge des noms de domaine DNS.be supporte à présent aussi les Internationalised Domain Names (IDN). Avant, les noms de domaine enregistrés dans le domaine de haut niveau .be ne pouvaient contenir que des caractères romains: a à z et 0 à 9 (sans oublier le tiret).
Hier à 23 heures, le compteur chez DNS.be en était à 5.600 enregistrements IDN, ce qui, d’après le directeur général Philip Du Bois, est un bon résultat: “En fait, nous nous attendions au bout d’une journée à 2.000 enregistrements et d’ici la fin de l’année à 4.000.”
“En France et en Italie, où l’on a depuis un petit temps déjà introduit les IDN, l’on a aussi enregistré des chiffres modestes. Il est donc plus que normal que nous restions prudents dans nos prévisions. Chez .eu, il n’y a que 60.000 IDN sur plus de 3,5 millions de noms de domaine, et ce ‘registry’ supporte en outre le cyrillique et le grec. Notre but n’est pas non plus de faire de gros volumes et donc avec quasiment 6.000 enregistrements au terme d’une seule journée, nous ne pouvons qu’être satisfaits.”
Selon Du Bois, www.café.be a été le tout premier enregistrement IDN dans notre pays: “En outre, l’on observe que les pouvoirs publics ont été très actifs. La Chancellerie du Premier Ministre a enregistré au moins 100 noms de domaine .be avec des signes spécifiques, notamment pour la princesse Eléonore. Mais des marques telles Citroën et Nestlé se sont aussi manifestées, à côté de nombreux noms génériques accentués, comme des variantes d’hébergement ou de première.”
“Il va de soi que de nombreux termes et noms francophones ont été enregistrés”, ajoute encore le directeur général. “Et c’était également attendu. La Wallonie représentait 19 pour cent des noms de domaine .be, mais ce nombre a entre-temps déjà augmenté, si l’on ne considère que les nouveaux enregistrements IDN.”
Auteur : Frederik Tibau
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