La Bretagne veut son nom de domaine en .BZH

Bretagne

La mondialisation de l’Internet n’est pas incompatible avec le régionalisme. La preuve, la région Bretagne a adressé mercredi à l’Icann un courrier de soutien à la création du domaine internet de premier niveau « .BZH » et a décidé de financer le dépôt du dossier, a-t-elle annoncé mercredi dans un communiqué.

Pour la région, le « .bzh » –qui correspond à une abréviation courante du mot Bretagne en langue bretonne– « valorisera et donnera une visibilité nouvelle aux activités économiques, sociales, culturelles liées à la Bretagne ». Le projet, porté par l’association www.bzh, pourrait aboutir en 2013, selon la région qui va financer les montants demandés par l’Icann pour le dépôt du dossier, soit 235.000 euros.

Cette extension internet a mobilisé « des milliers de Bretons » depuis 2004 via une pétition, et l’association www.bzh, créée pour porter le projet, a reçu le soutien de la région et d’autres collectivités mais aussi de l’Etat, souligne-t-on de même source. Depuis juin 2011, l’Icann a assoupli les conditions de candidature et « lancé officiellement le processus des nouvelles extensions qui pourront désormais être liées à des régions, villes ou entreprises », précise la région Bretagne.

La Catalogne a été précurseur, mais aussi…

La Catalogne a été la première à obtenir un nom de domaine « linguistique », avec son .CAT. Un vrai succès puisque 50.0000 sites ont déjà été enregistrés. Le site qui s’occupe d’accorder ce suffixe catalan s’appelle punt.cat.

D’autres initiatives locales ont eu lieu en Europe. En Galice, le parti conservateur espagnol soutenait le .GAL. Le Pays de Galles a également longtemps parlé d’obtenir le .CYM gallois mais la demande n’a toujours pas abouti.

L’île de Tuvalu a vendu son suffixe pour 50 millions de dollars

Pas bête, le gouvernement des îles Tuvalu avait quant à lui décidé en 2000 de sacrifier au contraire son suffixe pour arrondir ses fins de mois. Et pour cause, il s’agit du très recherché .TV ! Cédé pour une période de 12 ans pour la somme de 50 millions de dollars, le .TV devrait donc en toute logique être renégocié cette année. Et le prix ne sera certainement pas aussi faible, car des centaines de milliers de sites l’ont adopté entre-temps. Seul souci : la population apprécie de moins en moins que le suffixe de leur pays soit le plus souvent associé à des sites pornographiques.

Source: huffingtonpost.fr

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