La gendarmerie de Rennes fait couper Liberty Land
La liberté sans limites qui vient de trouver les siennes…
En France, le domaine du Warez vient de perdre un grand nom et plus précisément un grand site dans le domaine du téléchargement illégal : LiBerTy-LanD. Ce vivier à fichiers contrefaits a été coupé de la toile par la gendarmerie, depuis hier matin.
C’est la SACEM qui aura porté le coup de grâce, avec une plainte qui a conduit à la fermeture de l’endroit. En effet, une enquête diligentée par l’organisme aura mené, à travers les 800.000 contributeurs du site, aux cinq administrateurs.
Et leur modèle économique risque de leur coûter cher : avec 5 pages affichées par visiteurs, et près de 200.000 internautes de trafic quotidien, les dirigeants percevaient une moyenne mensuelle de 36.000 € – et ce, sans prendre en compte les différentes ventes additionnelles, comme celles de films contrefaits ou de comptes privilèges.
Et c’est l’enquête de la gendarmerie de Rennes qui aura remonté le courant pour parvenir à un internaute de la ville, féroce et farouche utilisateurs du service.
On en a bavé, mais on les a eus !
« Nous avions été saisis il y a exactement un an d’une plainte de la Sacem à l’encontre d’un utilisateur très actif de ce site à Rennes. De fil en aiguille, et après avoir franchi de très difficiles et nombreuses barrières techniques, nous sommes remontés jusqu’aux trois administrateurs du site, dont son créateur », précise l’adjudant Romain de Beausse, directeur de l’enquête au sein du groupe cybercriminalité de Rennes.
Jean-Philippe Vidal, commandant de la gendarmerie, précise à l’AFP : « De fil en aiguille, la cellule de lutte contre la cybercriminalité a réussi à remonter jusqu’aux administrateurs, mais les recherches ont été difficiles, car le site était hébergé au Canada et un nombre important de barrières avait été mis en place pour préserver leur anonymat. »
LiBerTy-LanD avait pourtant tout prévu, avec un hébergement au Canada, un nom de domaine acheté en Russie et une société…. basée en France. Futé cependant, puisque « L’argent était placé sur des comptes off-shore, sur une île basée dans le Pacifique », souligne la Sacem. Laquelle a renvoyé l’information à un magistrat, qui fera le nécessaire.
Pour combler le tout, les administrateurs risquent jusqu’à 5 ans de prison et 500.000 € d’amende.
Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant, l’offre d’ebooks contrefaits était assez séduisante sur le site… Maintenant, question : combien de temps avant que l’on ne découvre un premier site miroir ?
Source: ActuaLittés