Des magasins qui regorgent de téléviseurs à tube, de vieux CD et d’ordinateurs d’occasion… Les responsables des Planet-Cash sont-ils devenus les brocanteurs des temps modernes ? Le succès rencontré ces dernières années par les dirigeants de cette enseigne devenue toulousaine semble le confirmer. Lancée à Lyon en 1996, Planet-Cash a connu les affres de la liquidation judiciaire. Jusqu’à ce que Michel Rouault et Pascal Manigand, deux anciens cadres de Carrefour, décident de racheter la marque et le nom de domaine en août 2008. Ils refont l’identité visuelle, planchent sur le modèle économique et décident d’y appliquer les recettes de la grande distribution dont ils sont issus. « Nous sommes des spécialistes de l’occasion. Nous ne faisons pas de petit bazar et nous nous limitons volontairement sur le neuf, explique Michel Rouault, président de Planet-Cash. En revanche, nous achetons et payons cash, testons le matériel et proposons une garantie dessus. Nous sommes vraiment dans la valorisation des produits de seconde vie. »
la recette du succès
Pour se développer en national, l’entreprise a fait le choix de privilégier un dispositif de contrat de licence sur sept ans, au détriment de la traditionnelle franchise. Ses dirigeants promettent aux commerçants indépendants qui souhaitent passer sous marque Planet-Cash une marge brute de 50 % et un retour sur investissement à trois ans. La redevance, proportionnelle dans le cas de la franchise est ici fixe, et inférieure à 1.000 euros par mois. Cette recette a déjà permis d’ouvrir 14 magasins dans l’Hexagone où 19 autres sont en cours de création cette année, dont trois sur la région toulousaine.
« Nous pouvons atteindre 70 à 80 points de vente sans trop de difficultés, en nous installant dans les villes moyennes », prévoit Pascal Manigand, directeur général. Les demandes arrivent également de l’étranger. Planet-Cash étudie des propositions en Espagne, au Maghreb ou encore au Canada. Et planche sur un nouveau concept de magasin, plus petit en taille, avec moins de références, pour s’adapter aux hyper-centres et aux villes moyennes.
Le concept, lui, ne change pas : « Notre métier repose sur une seule chose : les achats. Nos clients sont nos fournisseurs », souligne Michel Rouault. « Le renouvellement des produits s’est beaucoup accéléré ces dernières années, notamment dans le high-tech, observe Pascal Manigand. Ce renouvellement permanent génère du stock, ce qui nous aide beaucoup ».
Dans un marché devenu très concurrentiel depuis une dizaine d’années (lire encadré), Planet-Cash entend donc marquer sa différence avec une politique d’achat offensive. La société a lancé un site de vente en ligne afin de jouer la synergie entre le cash et Internet. L’activité progresse vite, avec 6,8 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, en croissance de 35 %, pour 70 collaborateurs. Ses dirigeants anticipent déjà une croissance de 30 % pour 2010.
Source: la tribune.fr
Auteur: Martin Venzal