Mercredi 9 décembre à 19h sera lancée à l’Hôtel de Ville, la campagne de candidature du « .paris » autour du slogan « .paris, un point ça change tout ». Les amoureux de Paris, les acteurs économiques, les associations, les bloggeurs pourraient prochainement choisir de glisser dans leur adresse internet le nom de Paris et obtenir comme adresse, cafes.paris, restojaponais.paris, jeandurand.paris, fandetennis.paris… si vous êtes nombreux à soutenir ce nouveau nom de domaine sur internet.
Cette soirée se déroule en partenariat avec l’événement Web 09 organisé par Loïc Le Meur, qui rassemble à Paris le 9 et 10 décembre près de 2000 participants venant de 46 pays pour échanger autour des questions de l’Internet. Bertrand Delanoë et Jack Dorsey, fondateur de Twitter seront également présents à cette soirée de lancement.
Pour comprendre cette candidature et son objet, un petit retour en arrière s’impose.
Tout a commencé, il y a un peu plus d’un an, le 25 juin 2008, au même endroit, dans la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville. L’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Number), la grande organisation américaine qui gère l’ensemble des noms de domaine de l’Internet mondial, c’est-à-dire les 184 millions d’adresses que nous utilisons tous les jours pour naviguer sur le web, y tenait alors son Sommet Mondial.
A l’occasion de cette rencontre, les représentants de l’ICANN ont annoncé leur volonté de créer de nouvelles « extensions de nom de domaine ». Derrière cette étrange expression, se cachent les quelques lettres qui suivent nos adresses internet comme par exemple .fr, .com, .eu, .org… En clair, ce projet permettrait à qui le voudrait, de proposer une « extension » pour une marque, une organisation, une ville. Et c’est ce que la Ville de Paris a fait immédiatement.
Le jour même, Jean-Louis Missika, adjoint de Bertrand Delanoë en charge de l’Innovation et de la Recherche, profitant de cette nouvelle opportunité, annonçait devant les 1000 personnes réunies à la mairie, que la capitale souhaitait se porter candidate à l’obtention du « .paris ».
Les amoureux de Paris, les acteurs économiques, les associations, les bloggeurs pourraient ainsi choisir de glisser dans leur adresse Internet le nom de Paris et obtenir comme adresse, cafes.paris, restojaponais.paris, jeandurand.paris, fandetennis.paris, etc.
Une pétition pour le « .paris »
L’ICANN a décidé d’ouvrir la possibilité de créer des nouveaux noms de domaine, mais pas à tout le monde. Chaque institution, groupe ou particulier doit présenter un projet sur la base duquel l’ICANN choisira ou non d’accorder au candidat la gestion de la nouvelle extension. Pour que la capitale puisse gérer le « .paris », il faut qu’elle puisse faire la preuve qu’il existe un nombre important d’internautes intéressés par le projet. C’est pour cela que la Ville de Paris, organise aujourd’hui cette grande soirée où tous les acteurs de l’Internet seront présents afin de dire : « oui, nous voulons le .paris ».
Un site internet est mis en ligne dès à présent « soutenonspointparis.fr », afin de permettre à l’ensemble des acteurs intéressés de dire qu’ils soutiennent cette candidature. Cela prend la forme d’une pétition mise en ligne pour recueillir toutes les signatures. Un groupe Facebook est également crée « soutenonspointparis » pour permettre de suivre les actualités, les commentaires, les idées que nous pourrons collecter sur ce projet.
Calendrier et partenaires
Afin de mener à bien cette candidature, la Ville de Paris a eu à s’entourer d’un partenaire technique qui sera chargé de gérer les adresses internet « .paris ». Un appel d’offre a été lancé cet été et après une compétition serrée où des grands acteurs de l’Internet américain s’étaient portés candidats, c’est le groupement AFNIC-CORE qui a été retenu. L’AFNIC est une association à but non lucratif dirigée par Mathieu Weil et qui gère aujourd’hui le « .fr » (un peu plus de 1,5 millions d’adresses), CORE est une association européenne à but non lucratif impliquée dans des projets d’extensions de noms de domaines pour les villes. Ils gèrent aujourd’hui le .cat, la seule extension régionale existante.
L’ICANN devrait étudier les dossiers de candidature à la fin 2010, pour une mise en service des extensions courant 2011.
D’autres villes comme Berlin, Barcelone,Cologne, Hambourg, Londres, New York, Ottawa, Rome sont également candidates à l’obtention d’une extension.
Source Paris.fr