Mais qui sont donc ces quelques marginaux, pourrait-on pester… En réalité, cette communauté revendique non moins de 43.000 membres et adhérents, ainsi que l’implantation de 300 temples dans 22 pays. Et c’est à Los Angeles que tout a commencé, lorsque Troy D. Perry, un gay pratiquant, se fait «larguer» par son compagnon. Désespéré par la nouvelle, il tente de mettre fin à ses jours, sans succès. C’est alors qu’il éprouve un attrait nouveau pour la spiritualité.
Dans sa quête du divin, il prie et reçoit une prophétie : «Dieu a un Ministère pour vous. Vous allez devenir le pasteur d’une église». Ni une ni deux, il se mit à rêver de la première église favorable aux homosexuels. Et un certain 6 octobre 1968, la Metropolitan Community Churches (MCC) voit le jour dans son salon.
Aujourd’hui, en s’emparant du nom de domaine «Jesus.com», l’Eglise possède une belle vitrine pour répandre son message. Un message qui parle davantage de l’homosexualité que du Salut en Jésus par la croix ! A leurs yeux, la lutte LGBT semble bien plus importante que l’annonce de l’Evangile. «L’homosexualité n’est ni un péché ni une maladie», écrivent-ils sur leur site internet, avant qu’un logo vienne semer le doute dans votre esprit : «Vous pensez que Jésus pourrait vous discriminer ?».
Puis c’est au tour du Révérend Elder Don Eastman de rassurer l’internaute, en déclarant qu’un «nombre croissant de savants bibliques et de théologiens reconnaissent désormais que l’Ecriture Sainte ne condamne pas l’amour présent dans les relations homosexuelles responsables. Les gays et les lesbiennes devraient être acceptés, et les églises chrétiennes devraient célébrer les unions homosexuelles». Et tout cela, au nom de Jesus.com !
auteur : Paul Ohlott