Selon une information de l’agence autrichienne Kathpress, relayée par l’AFP, le Vatican s’opposerait à la création de catégories de noms de domaine à caractère religieux. Une position qui s’expliquerait par la crainte de voir l’Icann décider qui ou qui n’est pas habilité à représenter ou à se réclamer de telle ou telle religion.
Organisation de droit privé à but non lucratif, l’Icann est supervisée par le gouvernement américain et a le monopole mondial de la gestion des noms de domaines. Elle envisage d’étendre le champ des noms après en avoir déjà introduit sept nouveaux types en 2000 (.aero, .biz, .coop, .info, .museum, .name et .pro). « Dès le premier trimestre, les 1,3 milliard d’internautes pourront acquérir des adresses génériques, en déposant des mots courants comme ‘.amour’, ‘.haine’ ou encore des noms propres », a d’ailleurs récemment déclaré Paul Twomey, son PDG. Reste que l’Icann, qui devrait empocher environ 200.000 dollars par nom, prend du retard sur l’introduction des TLD génériques. On comprend alors l’inquiétude du Vatican, bien que l’Icann tienne à sa « neutralité ».
Ce retard serait principalement dû à l’intervention de la chambre de commerce américaine qui, en décembre dernier, soulignait que l’ICANN n’avait pas mis à disposition une documentation précise sur l’impact de cette initiative (destruction des repères syntaxiques, cybersquatting…)