L’Icann, organisation à but non lucratif chargée de l’adressage des noms de domaine et de leurs extensions, annonce cette semaine le passage de six des treize «serveurs racine» de l’Internet vers le protocole IPv6. Ces six machines, qui sont chargées de rediriger les requêtes vers les serveurs en charge de la gestion des noms de domaine de type .com, .fr ou .org, sont donc maintenant capables de gérer de traduire un nom de domaine en une adresse au format IPv6 et inversement, alors qu’il était auparavant nécessaire de conserver une adresse au format IPv4.
L’adresse IP, IP signifiant Internet Protocol, est un identifiant unique attribué à toute machine qui se connecte à Internet. Lorsque vous surfez depuis votre téléphone mobile ou que votre routeur assure la liaison entre vos ordinateurs et le reste du réseau, ils sont identifiés par une adresse IP, tout comme le serveur qui héberge le site Web auquel vous essayez de vous connecter.
La version 4 du protocole IP définit l’adresse comme un ensemble de quatre valeurs comprises entre 0 et 255, ce qui laisse un éventail d’environ quatre milliards de possibilités, dont certaines plages sont réservées. Avec l’IPv6, l’adresse IP n’est plus codée sur 32 bits, mais sur 128, ce qui porte le champ des possibles à quelque 2128 adresses, soit environ 340 suivi de 36 zéros identifiants. De quoi accueillir à bras ouverts les hordes de cuisinières connectées et autres puces RFID que l’on nous promet pour les années à venir. L’IPv6 offre en outre un certain nombre d’améliorations dans la façon dont sont gérés les flux de données.
Les deux versions du protocole IP sont amenées à cohabiter le temps que les fournisseurs d’accès et les entreprises aient fini la migration de leurs équipements et réseaux vers la version 6. Certains FAI, tels que Free, proposent déjà l’IPv6 à leurs abonnés.
Source NetEco