Aujourd’hui n’importe qui possédant un nom de domaine sur le web peut acheter des “extensions” – comme .com ou .fr, pour son site, son blog ou pour créer des réducteurs de liens. C’est devenu une manière très populaire de personnaliser les liens.
Beaucoup de ces extensions appartiennent à des petits pays parfois inattendus. Pensez au .tv de Tuvalu ou au .me du Monténégro. La Libye quant à elle dispose du .ly, qui a un certain succès (je pense notamment au réducteur de lien bit.ly).
Eh bien, il faut savoir que si on veut utiliser cette extension pour son site, on doit respecter les règles suivantes :
“Any .LY domain name may be registered, except domains containing obscene and indecent names/phrases, including words of a sexual nature; furthermore domain names may not contain words/phrases or abbreviations insulting religion or politics, or be related to gambling and lottery industry or be contrary to Libyan law or Islamic morality, the same applies to the site content.”
En gros, tous les sites doivent ne pas contenir de choses “indécentes” “obscènes” “sexuels”, ne doivent pas insulter la religion ou la politique, ne doivent pas être liés aux paris ou aux jeux de loterie, respecter la législation islamique et libyenne…
Ces règles s’appliquent à tout le contenu du site… Et si on ne les respecte pas, le lien est coupé. C’est ce qui est arrivé à l’écrivaine américaine Violet Blue qui tenait un site “érotique” se terminant en .ly.
Tout ça n’est pas rassurant. Imaginez que tous les pays ayant une extension imposent leurs propres lois ou coutumes aux détenteurs d’un nom de domaine, même étrangers ? On assisterait à la balkanisation du web autour des extensions nationales.
Les juristes, les législateurs et les militants des droits de l’homme vont encore avoir du boulot…
Source: EgoBlog